martes, 26 de octubre de 2010

HOMBRE PEONZA TAPASYFOTOS

El viernes 29 de octubre,
a las 21.30 horas en TAPAS Y FOTOS,
(Calle Doctor Piga, 7, Metro Lavapiés),

presento mi nuevo libro de poemas
"Memorias circulares del hombre-peonza"
(editorial Ya lo dijo Casimiro Parker),

que cierra la trilogía "Poemas al otro lado de la barra".

Te espero
salvo que, como suele ocurrir,
te llegue este mensaje y vivas a miles de kilómetros)
Gracias.



jueves, 21 de octubre de 2010

Reseña de Yann Le Tumelín








Carlos Salem se met à nu

Carlos Salem était présent à Toulouse le week-end dernier pour le festival des littératures policières. Il a fait tatouer sur son avant-bras le titre de son premier roman, il porte le bouc, la moustache et un bandeau sur la tête. Comme ça, il ressemble à un pirate. Probablement un rêve de gosse, qu'il prête d'ailleurs à Juan Juan Perez, son personnage de Nager sans se mouiller.


Dans la "vie civile", Juan est un petit employé timoré et sans relief, quadragénaire et divorcé. En réalité, Juan est Numéro Trois, un tueur à gages, très doué par dessus le marché.
Alors qu'il s'apprête à emmener ses enfants en vacances sur la côte, on lui confie un contrat, et voilà comment il se retrouve dans un camp naturiste, avec pour cible... son ex-femme !
Dit comme ça, ça ressemble à une grosse blague et on se dit qu'on va bien rigoler. Et on rigole, pas de doute là-dessus, mais pas seulement.

"Vous, Juan, confronté à une situation inconfortable comme celle que vous vivez et à un âge que j'envie mais qui est pétri de doutes, au lieu de simplement réfléchir à ce qui vous arrive, vous écrivez une histoire. Dans votre tête, mais vous l'écrivez. Et il y a tout dedans : la culpabilité, votre mariage détruit, la séparation d'avec vos enfants, et même la perspective d'un nouvel amour qui serait votre rédemption. Le reste, le métier de tueur à gages, la trame de l'intrigue, vous sert à ne pas trop vous attarder sur une réalité qui se peint toujours, toujours en gris."
Tout est dit.

(Texto íntegro en:)
http://moisson-noire.over-blog.com/article-nager-sans-se-mouiller-carlos-salem-58905837.html

lunes, 18 de octubre de 2010

Reseña de Jean-Marc Laherrére


http://actu-du-noir.over-blog.com/article-carlos-salem-nage-sans-se-mouiller-59096710.html

Carlos Salem nage sans se mouiller.



Parmi les invités de TPS version 2010, il y avait un auteur qui avait marqué le salon 2009, l’inoubliable Carlos Salem. Coup de chance, son second roman traduit en français venait juste de sortir : Nager sans se mouiller. Après le délirant mais très cohérent Aller simple, ses lecteurs l’attendait au tournant. Mais ils n’étaient pas au bon tournant ! Loin du délire contrôlé du premier roman, ils ont droit ici à un polar pur jus, dans les règles (des règles un peu revues quand même).
Je m'appelle Juanito Perez Perez. Et je suis représentant en papier hygiénique. Quoi de plus banal ? Quoi de plus ennuyeux ? C'est l'identité que connaissent mon ex femme, et mes deux enfants. Pour l'Entreprise, je suis Numéro 3. Je prends mes ordre de Numéro 2. Et j'ai quinze morts à mon actif. Mais là, je compte bien partir en vacances avec mes deux enfants, que mon ex me laisse, exceptionnellement, pour être seule avec son nouveau Jules.



Malheureusement, Numéro 2 me confie une nouvelle mission, compatible avec les vacances prévues. Soi-disant. L'ennui est que je dois loger près de la cible. Dans un camp de nudiste. Et que la cible n'est autre que mon ex. Pour comble, sur place je tombe sur mon ami d'enfance, perdu de vue depuis bien longtemps. Trop, beaucoup trop de coïncidences …



Contrairement à ce que cet embryon de résumé pourrait laisser croire, Carlos Salem s'est assagi. Si, si ! Disons assagi par rapport à Aller simple. Si la situation de départ (et les rebondissements nombreux) sont inattendus, voire rocambolesques, le récit suit par ailleurs une trame relativement classique, parfaitement maîtrisée, et laissant peu (voire pas) de place à l'improvisation. Après tout, on suit une histoire classique dans le polar, celle du tueur aspirant à la retraite poursuivi par ses anciens employeurs.



Trame classique donc, mais revisitée par Carlos Salem. Alors on n'est pas un procédural anglo-saxon, il y a du cul (disons les choses comme elles sont), c'est souvent drôle, mais aussi très souvent émouvant, parfois profond, toujours humain. L’auteur multiplie les références : un des personnages est un vieux monsieur très classe nommé … Camilleri, le tueur, pour s’occuper, lit … Aller simple, il y a un juge dont le nom fait furieusement penser à Baltasar Garzon … Bref du Carlos Salem.



Et il y a ce tueur. Loin des psychopathes de service, loin des supermen surentraînés, c’est juste un homme qui fait son boulot. Sans passion mais sans ennui, sans émotion. Un peu comme quelqu’un qui construirait des missiles vendus au Pakistan ou qui mettrait au point des aditifs qui rendent accro à la clope ou à une boisson gazeuse … Rien de personnel, juste un boulot.



Finalement, c’est l’auteur qui parle le mieux de son roman dans les remerciements où il écrit « Tous ceux-là et beaucoup d’autres que j’oublie (pardon) m’aident à poursuivre l’écriture de ces histoires tristes qui font rire les lecteurs ». Je ne saurais mieux dire.



Carlos Salem / Nager sans se mouiller (Matar y guardar la ropa, 2008), Actes Sud (2010), traduit de l’espagnol par Danielle Schramm.

Par Jean-Marc Laherrère - Publié dans : Polars espagnols - Communauté : Le monde du polar